Mon parcours
Je suis Tiphaine Campet-Gousset, je suis rédactrice, journaliste, auteure culinaire et un peu artiste sur le bassin d’Arcachon. Pourquoi Art & Cuisine ? J’ai un parcours un peu particulier qui m’a menée vers ces spécificités…
J’ai toujours été attirée par la créativité et les arts manuels, passionnée par la cuisine et portée par les belles choses. Après avoir passé un bac STI Arts Appliqués, comprenez « dessins industriels » et « design », je me suis orientée vers l’Université d’Arts Plastiques à Metz (57), ma région d’origine. Durant mon année de maîtrise, je me suis spécialisée en Art Culinaire, travaillant sur l’analyse de la pratique du chef espagnol Ferran Adria, véritable virtuose pour l’époque (élu plusieurs fois meilleur chef du monde). Il a su révolutionner l’approche culinaire, telle une nouvelle branche des Arts Plastiques, enfin c’est ce que je me suis évertuée à démontrer à travers mes travaux analytiques (voir mon ouvrage théorique réalisé en auto-édition). Grâce à ce travail auquel Ferran Adria a été sensible, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage aux cuisines de son restaurant el bulli en Catalogne. Par le biais de cette immersion, j’ai pu affiner mon analyse, tout en apprenant les dessous techniques de cette pratique fascinante, bien loin de la cuisine familiale que j’affectionne tant.
A la suite de cela, j’ai suivi une formation à l’école de cuisine française Ferrandi à Paris, une année formidablement riche qui m’a définitivement marquée ! Merci à mon Chef Chanroux qui a vite compris ce qui me plaisait dans la cuisine, et qui a su accepter que je n’étais pas faite pour travailler dans la restauration. J’ai poursuivi par un Master 2 en Arts Plastiques, afin de renouer avec l’écriture, l’analyse, et de finaliser définitivement mes travaux théoriques… C’est aussi à ce moment là que je rédige ma toute première pige pour le journal L’Hôtellerie-Restauration en 2006.
Sollicitée en 2007 pour intervenir dans la création culinaire d’évènements spécifiques (Rencontres de design culinaire à Amsterdam, Salon du livre à St Etienne, etc…), j’ai été amenée à créer ma société, Art & Cuisine. J’ai débuté ainsi petit à petit en acceptant des missions très diverses qui oscillaient entre mes deux univers de prédilections (voir mes prestations)…
En 2011, j’avais tenté de multiples choses, m’étais lancée de nombreuses fois dans l’inconnu, suscitant à chaque fois un enthousiasme teinté d’une petite angoisse. Ces sollicitations bien souvent inédites ont forgé mon expérience. Puis j’ai eu très envie de renouer avec l’écriture et le besoin de me recentrer sur une mission plus structurée s’est imposée. Fascinée par les livres et magazines de cuisine depuis toute petite, j’ai souhaité me consacrer à ce milieu. Je me souviens des recettes de maman : celles rédigées à la main, parfois tâchées mais précieusement conservées (Tante Liliane, Mamie Georgette, Tante Germaine, Tata Danielle, Mamie Suzanne…), sa boîte collection de fiches cartonnées, ses « Cuisine Actuelle », puis son Larousse gastronomique… Et ce cours de français qui m’a tant plu au collège, où nous avions étudié la deuxième personne du pluriel à l’impératif par le biais de la recette de la tarte aux pommes à la cannelle ! Inventer des recettes, imaginer chacune de leurs étapes, les créer ou les adapter, les transformer, les décliner, anticiper le résultat, les rédiger et les partager pour les rendre vivantes…
J’avais pu réaliser, intégralement de bout en bout, mon tout premier ouvrage en 2010 aux éditions Tana (merci à Raphaële Vidaling de m’avoir donné ma chance !). C’est fin 2011 que j’ai démarré cette aventure journalistique, en intégrant la rédaction du magazine Zeste aux côtés de Flavie Degrave, qui fût mon mentor dans cette profession. Par la suite, j’ai multiplié les collaborations et j’ai produit plusieurs ouvrages qui ont solidifié mes connaissances en matière de coordination, gestion, et direction parfois même, éditoriale…
Après avoir vécu 10 ans à Paris avec Benoit (et Bibu), et profité de cette vie trépidante, nous avons décidé de trouver plus de tranquillité. Nous sommes venus nous installer dans la région natale de mon père, où j’ai passé toutes mes vacances d’été, de Pâques et certains Noël chez mes grands-parents. Au fil des années, et quelques intolérances alimentaires plus tard qui m’ont donné du fil à retordre, je me suis davantage spécialisée dans la cuisine saine mais toujours gourmande, en conservant cet amour des beaux produits du terroir ! Tout en poursuivant mes collaborations journalistiques et éditoriales, je me suis formée en œnologie en 2020 afin de consolider mes connaissances dans ce domaine intarissable et d’enrichir mes pages vin (magazine Maxi Cuisine). Mais cette passion brûlante n’a pas duré, ayant dû y mettre fin par la force des choses pour des raisons de santé…
2022, le retour en force de l’Art ! Après m’être exercée à de multiples pratiques enrichissantes ces dernières années (créations de lampes en objets de récupération, formation en abat-jour à Paris auprès de Mokette Olivier – Atelier Cadrat, créations de mobiles en coquillages et de bracelets en pierres semi-précieuses, poterie avec François et sculpture au raku avec Patricia à l’atelier l’île aux artistes d’Arcachon…), je trouve une
nouvelle voie d’expression à travers la pratique du cyanotype ! Je ne sais pas encore où cela va me mener mais, pour l’heure, je produis avec avidité et j’apprends de manière empirique. Le bleu a toujours été indéniablement ma couleur ! Si la photo est trop technique à on goût, c’est ici tout le travail plastique gravitant autour de la photo qui m’importe et son mode de révélation. Bien sûr, le choix du sujet photographique demeure primordial et la qualité de cette dernière est de mise… Le cyanotype, c’est une question de cadrage et de mise en page me concernant. Transférer une image/photo via ce médium, c’est recadrer, morceler, fragmenter, faire coïncider le parti pris du sujet avec la trace de produit sensible couchée sur le papier afin de créer par cette conjugaison plus d’expressivité, de graphisme. Après avoir goûté aux joies de la terre et du feu avec Patricia (sculpture et raku), je travaille à présent la lumière, plus exactement avec le soleil et son indice UV, mais aussi avec l’eau. C’est elle qui va révéler comme par magie le cyanotype rincé dans la pénombre. Chaque étape compte mais il y a aussi une part d’aléatoire et de surprise, c’est cela qui me plaît…
Je tiens à remercier de tout mon cœur mon mari Benoit, pour son soutien indéfectible. C’est à lui que je dois ce magnifique site internet.